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lundi 10 janvier 2011

Les banques prêtes à distribuer le nouveau prêt à taux zéro


La plus faible commission qu'elles perçoivent pour distribuer le nouveau prêt à 0 % élargi pourra les conduire dans certains cas à renchérir le prêt complémentaire.


Bercy avait clairement signifié aux établissements de crédit qu'étant donné l'élargissement des emprunteurs concernés, aux profils moins risqués, il n'y avait pas de raison que leur rémunération se maintienne au niveau antérieur. Elle devait diminuer. Depuis, sa position n'a pas bougé d'un iota. Là où les banques percevaient 110 points de base au-dessus de l'obligation d'Etat, au 1 er janvier elles seront rémunérées, selon la durée du prêt accordé, à hauteur de 35, 55 ou 75 points de base, au-dessus d'un taux de swap moyen (le coût de la ressource des banques incluant leur prime de risque au dessus de l'OAT).Les banques ne jouent pas l'affrontement comme elles ont pu le faire lors des dernières réformes du prêt à 0 %. Elles seront prêtes le 1er janvier à distribuer le nouveau crédit à taux zéro. A la clef, ce dispositif, qui vise les primo-accédants et n'est plus conditionné à un plafond de ressources, les conduira à octroyer 10 milliards d'euros de prêts à 0 %, là où elles n'en ont accordé que 4 milliards l'an dernier. Avec la bascule d'une partie des prêts conventionnels tarifés autour de 3,5 % en prêts à 0 %, ce seront ainsi « les trois quarts des accédants à la propriété qui bénéficieront de conditions d'emprunt optimales », estime Michel Mouillart.Pour autant, le mode de rémunération des banques pour distribuer ce nouveau prêt pourra aussi les amener à facturer plus cher le prêt complémentaire.
« Cela revient à une rémunération deux fois moindre. Les banques distribueront toujours le prêt à 0 %. Mais cela induira dans certains cas un renchérissement du prêt complémentaire sous forme de hausse des taux ou de frais de dossier », indique un banquier.

Cas marginaux

Dans certains cas d'emprunt dans le neuf, « marginaux » concède ce dernier, les ménages n'auront d'ailleurs pas forcément intérêt à souscrire un prêt à 0 % si sa durée est très courte avec des mensualités si élevées qu'il faille rallonger la durée du prêt complémentaire et par là augmenter les intérêts versés. Les banques devront alors déployer tous leurs efforts pour démontrer à leur client l'intérêt de souscrire un crédit à 0 % plutôt qu'un prêt classique.

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